Les femmes dirigeantes moins concernées par le risque de dépôt de bilan
Prenons l’exemple, qui aujourd’hui encore fait débat, de l’égalité hommes-femmes dans la vie professionnelle. D’ailleurs, ce sujet ne se restreint pas forcément au travail puisqu’il peut tout à fait être appliqué aux disparités qui existent au sein de la vie privée.
Certes, il y a eu de nombreuses évolutions sur la place de la femme dans notre société, et notamment en terme d’activité professionnelle. Toutefois, comme le souligne Katherine Gundolf, Professeur à Montpellier Business School, “Où est le réel progrès ? En 30 ans !”. Dans le milieu professionnel, il existe toujours des inégalités salariales et pourtant la loi stipule qu’à travail égal, salaire égal. Certes, notre société a connu des évolutions, qui peuvent être positives ou négatives, c’est en ce sens qu’on ne peut parler de progrès qui lui est forcément positif. Les femmes dirigeantes sont toujours moins nombreuses que les hommes, d’ailleurs certains chiffres montrent une baisse. Et pourtant, d’après une étude, les femmes qui créent une entreprise ont moins de risque de déposer le bilan.
Dirigeantes moins nombreuses, mais plus efficaces en termes de gestion
Le dernier baromètre Parité, publié par Manageo, annonce une baisse des TPE créées et dirigées par des femmes. Cette baisse est la première depuis 6 ans. En effet, le nombre de femmes créatrices étaient en évolution constante depuis 2011 avec un pourcentage de 34 % pour atteindre en 2016 37.5 % avant de subir une baisse de 6 % en 2017. Cette tendance est beaucoup moins marquée en ce qui concerne les femmes qui dirigent une TPE, le taux de 32.4 % en 2016 est passé à 32.3 % en 2017.
Si l’on compare cette baisse à la tendance générale, annoncée par l’INSEE, sur les créations d’entreprises qui ont augmenté de 7 %, il est aisé de comprendre que la parité est loin d’être atteinte. Pourtant, si les hommes sont toujours actuellement plus nombreux à diriger une TPE, un autre constat est fait en parallèle. En effet, les femmes dirigeantes ont 40 % moins de risque que leurs homologues masculins de déposer le bilan. Pour les experts de Manageo, cela peut s’expliquer par les différentes disparités qui existent en termes de secteurs d’activité, de secteurs géographiques, mais également sur des méthodes de gestion.
En ce qui concerne les hommes, les secteurs plébiscités sont, avant tout, la mécanique, l’électronique, la réparation ou encore la maintenance. Tandis que les femmes se portent plus vers des activités de soin, de vente à domicile, de fabrication de bijoux ou des instituts de beauté.
Le gouvernement s’engage pour supprimer les inégalités salariales
Depuis quelques années, le gouvernement a pris conscience de ces disparités et a donc mis en œuvre certaines dispositions afin de faire évoluer ces inégalités, mais cette fois en faisant en sorte qu’il s’agisse d’un réel progrès et non d’une évolution lente.
La loi Avenir professionnel du 5 septembre 2018, portée par Muriel Pénicaud ministre du travail, a intégré dans ces textes un point essentiel : “Rendre réelle l’égalité entre les femmes et les hommes dans les entreprises”. Ainsi, une obligation est faite aux entreprises de se conformer à l’égalité salariale, et ce, dans un délai de 3 ans sous peine d’encourir une sanction équivalente à “1 % du chiffre d’affaires”. La loi pour l’égalité professionnelle existe depuis 45 ans, aujourd’hui ce qui va changer avec la loi Avenir professionnel, c’est l’obligation de résultat des entreprises.
Bien que moins nombreuses, les femmes dirigeantes ont su montrer leur efficacité notamment en matière de gestion. Pour continuer dans cette dynamique, il est nécessaire de faire des points réguliers sur la situation de son entreprise. Cet accompagnement peut-être réalisé par un conseiller SMAvie qui saura vous orienter vers des solutions adaptées à vos objectifs.
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