La pension de réversion est-elle en péril ?

Lors d’un décès, le conjoint peut avoir droit à une partie de la retraite que l’intéressé percevait ou aurait dû percevoir. Les versements de cette pension de réversion (retraites de la sécurité sociale ou retraites complémentaires) sont soumis à des conditions selon le régime auquel appartenait le défunt, qu’il soit salarié ou non. L’attribution de cette pension est versée soit à la femme, soit au mari survivant ou encore dans certains cas, aux orphelins. Toutefois, il est notoire que cette pension représente pour une grande partie des femmes un apport financier non négligeable, surtout lorsqu’elles ont des revenus ou une retraite assez faible. La pension de réversion concerne également le survivant d’un indépendant, d’un travailleur libéral ou d’un agriculteur.

Toutefois, la réforme des retraites, prévue par le gouvernement, remettra peut-être en cause les conditions de versement de cette pension de réversion en proposant une refonte totale du dispositif.

Les conditions et attributions actuelles de la pension de réversion

A ce jour, pour bénéficier de la pension de réversion, il faut avoir plus de 55 ans et avoir été marié avec le défunt, sans condition de durée. Par contre, il est possible, éventuellement, de percevoir une pension de réversion si l’on est de nouveau en couple. Les personnes pacsées ou en concubinage ne peuvent pas bénéficier de la pension de réversion. Les versements sont soumis à la condition professionnelle du défunt et varient selon son activité salariée ou non. En tant que salarié, la personne défunte devait avoir cotisé au régime de la sécurité sociale et percevoir une retraite dudit régime. Si le défunt avait une activité non salariée (indépendant ou agriculteur) les ressources du veuf ou de la veuve ne doivent pas dépasser le seuil de 21 320 € s’il ou si elle vit seul(e). Ce seuil est élevé à 34 112 € si il ou elle vit en couple. Dans la fonction publique, le survivant perçoit 50 % de la retraite de base que le défunt aurait perçue.   

Evolution de la pension de réversion

Le projet gouvernemental de la refonte des systèmes de retraite en un système unifié prévoit également de mettre à plat le dispositif de pension de réversion. Les réflexions s’appuient sur l’évolution de la société et le fait que ce sont majoritairement les femmes (une statistique précise en 2017 que cela concerne 9 femmes sur 10 individus concernés) qui perçoivent cette pension supplémentaire. Le raisonnement est que l’évolution de la condition féminine dans leur cadre professionnel a également, par voie de conséquence, fait évoluer le volet financier aussi. De ce fait, cette pension, qui par le passé servait à pallier des revenus faibles, se justifie moins aujourd’hui et continuera dans l’avenir à ne plus être aussi vrai que par le passé.

Il a été calculé que d’ici 2070, le nombre de femmes concernées par la pension de réversion serait de plus en plus bas et cela va dans le sens de revoir ou supprimer cette pension. Toutefois, à ce jour, il est démontré que nombre de bénéficiaires ont réellement besoin de ce supplément de revenu compte-tenu de leur faible retraite personnelle.

La pension de réversion représente une source de revenu indispensable lors du décès de son conjoint. Afin de préparer au mieux sa retraite, il est indispensable de la préparer au plus tôt afin de compenser une chute de ses revenus. Il existe de nombreuses solutions pour atteindre cet objectif. SMAvie dispose d’un large réseau de conseillers sur toute la France qui vous accompagneront dans ces démarches. N’hésitez pas à les contacter pour réaliser un bilan complet de votre situation.

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Sources
https://www.capital.fr/votre-retraite/quel-avenir-pour-la-pension-de-reversion-1387404
https://www.mieuxvivre-votreargent.fr/retraite/2020/12/09/retraite-la-pension-de-reversion-est-elle-menacee/

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