Les indépendants pensent être bien protégés, mais qu’en est-il réellement ?

Selon une étude récente réalisée en septembre 2021, les TNS sont optimistes lorsqu’ils envisagent l’avenir de leur activité. En effet, sur un échantillon de 400 travailleurs non salariés et dirigeants de très petites entreprises (moins de 10 salariés), 67% sont optimistes contre 62% en 2018. Les indépendants ont le sentiment d’être bien protégés, que ce soit en cas de décès (53% contre 52% en 2018), d’invalidité (47% comme en 2018), ou de maladie (46% contre 42 % en 2018). On constate que le taux d’équipement des indépendants varie en fonction de leur revenu annuel. Pour ceux qui gagnent moins de 40 000€/an : on observe 39% d’équipement contre 60% pour ceux qui gagnent plus.

Alors, dans un contexte économique actuel tendu, cet optimisme est-il justifié ? Les indépendants sont-ils réellement aussi bien protégés qu’ils le pensent ?

Cette question a de toute évidence toute sa place, surtout lorsque cette même étude rapporte que moins de la moitié du panel interrogé est couvert par une garantie de prévoyance complémentaire (46% sur les 400 travailleurs interrogés).

Une grande disparité entre protection salariale et protection d’un indépendant

Le sentiment d’être correctement protégé n’a pourtant pas de réelles raisons. En effet, si le système de protection sociale français est réputé efficace par rapport à celui des autres pays, il l’est surtout pour les salariés. Pour les indépendants, c’est tout autre chose. Les cotisations sociales obligatoires dont est redevable le travailleur indépendant sont moins élevées que celles exigibles pour un dirigeant relevant du régime des salariés. La différence est particulièrement sensible au cours des premières années d’activité, compte tenu des mesures d’accompagnement dont bénéficie le travailleur indépendant. Mais, en contrepartie, le travailleur non salarié bénéficie d’une couverture sociale moins étendue. Un salarié est souvent couvert par la complémentaire santé collective souscrite par son entreprise. Un indépendant ne bénéficie pas de ce type de couverture. Il doit souscrire une complémentaire santé à titre individuel pour obtenir la prise en charge de son ticket modérateur (c’est-à-dire son reste à charge après intervention du régime d’assurance maladie obligatoire)

La prévoyance : un terme vague pour beaucoup

D’après le rapport du CSA, de septembre 2021, peu d’indépendants ont connaissance des niveaux de protection et des montants offerts par les régimes obligatoires. Taux de connaissance :  19% pour le décès, 21% pour l’invalidité et 28% pour les arrêts de travail. L’absence de clarté sur les contrats de prévoyance complémentaires serait due à un manque de documentation explicative plus transparente, mais également d’un outil de diagnostic qui permettrait d’estimer les besoins de chaque indépendant.

La réforme des Indemnités Journalières (IJ) de Juillet 2021 a encouragé une part importante d’indépendants à s’interroger sur les contrats de prévoyance. En effet, seuls 45% des indépendants ont entendu parler des effets de la réforme et seuls 21% se disent être informés de son contenu. Néanmoins, ils restent peu nombreux à avoir souscrit un contrat, sachant que nombre d’entre eux n’ont pas encore connaissance de cette réforme. 6% de l’ensemble des indépendants ont souscrit à un contrat tandis que 43% qui en ont entendu parler envisageraient de se protéger avec un contrat de prévoyance individuelle.

Les conséquences de la pandémie

Suite à la pandémie du Covid-19, seulement 14% des indépendants ont eu la préoccupation de regarder avec attention les couvertures que proposent leur régime obligatoire. En septembre 2021, parmi ceux qui ont d’ores et déjà souscrit à une prévoyance, la pandémie était le motif de souscription pour 13% des indépendants, ce qui correspond à 6% de l’ensemble des TNS. On compterait également parmi ceux qui ne sont pas encore couverts 23% de TNS qui envisageraient de souscrire à un contrat suite au Covid-19.

Le système de prévoyance obligatoire des indépendants est loin d’être suffisant pour s’assurer une protection efficace. Pour exercer son activité sereinement, il est nécessaire d’opter pour une couverture complémentaire. Les conseillers SMAvie sont à votre disposition pour évaluer avec vous vos besoins en matière de protection.

 Ces informations sont fondées sur la réglementation en vigueur au 12/07/2022 et ne constituent pas un conseil ou un avis juridique ou fiscal. Document publicitaire, sans valeur contractuelle – Seule la notice d’information a une valeur contractuelle.

Source : https://www.metlife.fr/blog/etude-csa-prevoyance-tns-2021/

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